Sculpture de par Philippe Péneaud. Unique exemplaire.
L'arbre de vie est sculpté dans une planche de poirier en un seul bloc. Cette sculpture est une véritable broderie dans le bois. Le bois a reçu une patine et une couche de cire.
L'arbre de vie se retrouve représenté partout dans le monde et à toutes les époques. L'arbre de vie est une image universelle et sa signification sur le plan symbolique et spirituel est très riche. L'arbre de vie se retrouve dans toutes les grandes traditions spirituelles de l'humanité. Les traditions extrême-orientales font allusion à l'arbre de vie, les traditions indiennes aussi font allusion à l'arbre de vie, les traditions sud amérindiennes également font allusion à l'arbre de vie. C'est pourquoi l'arbre de vie est un motif de prédilection pour les artistes, les sculpteurs, les graveurs, les peintres, les mosaïstes.
L'arbre de vie est un symbole de croissance physique et spirituelle, car ses branches montent en expansion vers le ciel tandis que ses racines plongent profondément dans la terre. L'arbre de vie unit donc ces deux mondes, le ciel et la terre. Les racines en terre, la tête, le feuillage dans le ciel, il se dresse vers le ciel, vers Dieu, il est une image de l'homme qui cherche à trouver sa verticale en Dieu. Selon un auteur l'arbre de vie représente également le mystère de l'expansion de la vie, mais encore la constante victoire sur la mort ; l'arbre de vie est l'expression parfaite du mystère de la vie qui est la réalité sacrale du cosmos (Introduction au monde des symboles, Gérard de Champeaux, Zodiaque, 1991, p. 298).
Les traditions islamiques, juives et chrétiennes parlent de l'arbre de vie comme d'une plante d'immortalité, placé au milieu du Paradis. Car l'arbre perd son feuillage l'hiver et le retrouve au printemps. L'arbre de vie est donc le symbole du cycle mort-résurrection où la vie et l'immortalité l'emportent toujours sur la mort. L'arbre de vie nous emmène, nous tire vers cette immortalité, propre à la vie divine.
Dans la Bible, l'arbre de vie est une image de la vie, de l'immortalité ou de la vie éternelle.
Le chapitre référent est le deuxième récit de la création dans le livre de la Genèse (2, 4b - 3, 24).
Le jardin d'Éden est l'image de l'univers où la vie apparaît.
Dieu y plante de nombreux arbres et en particulier l'arbre de vie et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
L'arbre de vie représente dans ce contexte l'immortalité, la vie éternelle alors que l'arbre
de la connaissance du bien et du mal semble plus difficile à interpréter. Il y a plusieurs écoles d'interprétation.
Certains considèrent que si l'arbre de la vie donne la vie, l'arbre de la connaissance du bien et du mal
donne la connaissance du bien et du mal. Or l'accès à cette connaissance est interdit à l'homme dans le livre de la Genèse (2,17 et 3,3).
Celui qui acquiert cette connaissance transgresse le commandement divin et entre dans la désobéissance.
Une autre interprétation voit la connaissance du bien et du mal, comme une forme d'autonomie morale,
une aptitude pour l'homme à décider de ce qui est bien et de ce qui est mal.
Une autre école voit l'arbre de la connaissance du bien et du mal comme une absolutisation de la connaissance.
Il symboliserait un désir enfoui en l'homme : pouvoir tout connaître et utiliser ce pouvoir de manière absolue.
N'est-ce pas ce que le serpent suggère à Eve dans le chapitre 3 de la Genèse (3,5) ?
Il reprend les paroles « connaître le bien et le mal » et suggère que le fait de manger du fruit
de l'arbre de la connaissance les rendrait comme des dieux.
Être comme un dieu, sans limitation, sans être limité par sa condition d'homme, n'est-ce pas un désir
universel enfoui en tout homme. Les mots connaissance du bien et du mal ne caractérisent donc pas
la capacité de distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais, mais ils font référence à un savoir total,
une totale connaissance des mystères de la vie en dehors de Dieu.
Les deux arbres plantés dans le Paradis sont l'image des propriétés et des qualités divines :
immortalité et connaissance illimitée.
La faute d'Adam et Ève consiste à saisir le fruit de cet arbre et en cet acte à tenter d'échapper
aux limitations de la condition humaine, de conquérir une sorte de toute puissance et ainsi à se révolter contre Dieu.
L'équilibre est rompu, l'accès à l'arbre de vie et d'immortalité est désormais fermé à l'homme (Genèse 3, 24).
On retrouve des références à l'Arbre de vie à l'autre bout de la Bible, comme si la boucle était bouclée,
dans le livre de l'Apocalypse de Jean : Au vainqueur, je ferai manger de l'arbre de vie placé
dans le Paradis de Dieu (2, 7). La venue du Christ, sa mort et sa résurrection, donnent à l'homme la possibilité
de goûter de nouveau les fruits de la vie éternelle. Le Christ est le nouvel arbre de vie planté dans le nouveau
Paradis. Il ouvre une voie nouvelle en laquelle la mort est dépassée et vaincue, il donne à chacun la possibilité
de goûter les fruits d'un arbre d'une vie nouvelle et éternelle.
Les arbres de vie du sculpteur sur bois sont sculptés dans du bois de pays, à partir des arbres poussant dans nos régions et propres à la sculpture pour durer longtemps : chêne, poirier, tilleul, hêtre. Dans son atelier, le sculpteur sur bois prépare d'abord un croquis de l'arbre de vie en s'inspirant de motifs romans ou celtes. Ensuite, il trace ce dessin sur la planche de bois préalablement coupée, préparée et rabotée par un ébéniste. Cette planche repose sur un établi et est bien maintenue grâce à des serre-joints pour éviter de bouger sous les coups. Lorsque le dessin de l'arbre est tracé sur la planche, le sculpteur procède à la première étape de la sculpture en tenant en mains ses gouges et son maillet, le défonçage. Le défonçage consiste à enlever le fond, c'est-à-dire le dernier plan de la sculpture. Quand le fond est bien réglé, le sculpteur commence à modeler les différents niveaux de la sculpture jusqu'à une finition de plus en plus achevée. Les motifs des arbres, des branches et des feuilles demandent une grande maîtrise pour être traités avec élégance, finesse et régularité. Cette étape de la sculpture est très longue et exige une grande patience. Il termine par la dernière étape, la finition qui revêt plusieurs techniques. Si les arbres sont destinés à être à l'extérieur, le sculpteur sur bois les protège avec plusieurs couches de lasure. Les arbres de vie qui sont destinés à rester à l'intérieur sont cirés et patinés. Le délai de fabrication d'un arbre de vie varie en fonction de la grandeur de l'arbre et de la complexité du travail. N'hésitez-pas à demander un devis. Le sculpteur vous répondra.