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Vierge

Trône de sagesse

Ils arrivent d'Orient

Sculpture de par Philippe Péneaud. Unique exemplaire.

Sculpture d'une vierge noire assise sur un trône avec le Christ sur ses genoux Sculpture d'une vierge assise sur un trône avec le Christ sur ses genoux

La Vierge Marie, Trône de sagesse ou Siège de la Sagesse, en latin Sedes sapientiae, est assise sur un trône et porte le Christ sur ses genoux. Elle est donc le trône de la sagesse incarnée par le Christ.
Aujourd’hui, nous fêtons deux grands événements en un seul : la Dormition de Marie et son Assomption, son élévation au ciel. Marie s'endort paisiblement dans la mort et elle est ensuite élevée au ciel. Les évangiles ne parlent pas de la mort de Marie. On trouve des récits de son endormissement dans des textes de la Tradition byzantine. Ces textes anciens nous racontent les grands moments de la dormition de Marie. Premier grand moment, les cieux s’ouvrent et l’archange Gabriel descend vers elle et lui dit : Dans peu de temps, tu laisseras le monde, tu partiras vers les cieux, auprès de ton fils, pour la vie éternelle. Ayant entendu les paroles de l'archange, Marie demande que les apôtres dispersés sur toute la terre viennent assister à ses derniers instants. Jean arrive d’Éphèse sur une nuée, Pierre, de Rome, Paul, des bords du Tibre, Jacques, de Jérusalem, Marc, d’Alexandrie… Puis, le Christ se présente, assis sur le trône des chérubins entouré d'une mandorle de lumière et d’une multitude d’anges. Et, il appelle sa mère et lui dit : « Marie ! » Elle répond alors : « Me voici, Seigneur ! ». Et Marie retourne paisiblement vers son Seigneur. La pièce est remplie d’un parfum et d'une lumière indicible. C’est le moment où l'âme de Marie se sépare de son corps. Le Christ recueille alors entre ses mains son âme. Sur l’icône, on voit le Christ tenant dans ses mains un petit personnage en blanc : l’âme toute lumineuse de Marie. Les douze apôtres déposent ensuite son corps précieux sur une litière et l'ensevelissent dans un tombeau dans la vallée du Cédron à Jérusalem où ils demeurent en prière pendant trois jours. Pendant trois jours, on entend des voix d'anges glorifiant Dieu. Et à la fin du troisième jour, les voix des anges cessent. L’apôtre Thomas arrive alors. Il vient des Indes et  n'a pas pu venir à temps pour les funérailles. Il est inconsolable de n'avoir pas pu vénérer le corps de Marie. Alors les apôtres décident d’ouvrir le tombeau pour permettre à Thomas de vénérer le corps. Ils enlèvent la pierre du tombeau et constatent que seul le suaire reste au fond du tombeau, mais que le corps a disparu. Il a été enlevé, emporté dans les cieux. Les apôtres le constatent de leurs propres yeux, car ils sont enlevés eux-mêmes aux cieux, au Paradis. Et ils voient de leurs propres yeux Marie accueillie au ciel, placée près de son Fils, au-dessus des anges, vénérée par des myriades et des myriades d'anges, de saints, de prophètes, de patriarches. Ainsi selon la Tradition byzantine, Marie n'échappe pas à la mort. Même si pendant toute sa vie, la Toute Sainte, la Toute Pure s'est gardée de tout péché personnel, elle n'échappe pas à notre sort commun, au sort commun de tous les hommes, elle n'échappe pas à la mort. Son corps est déposé dans un tombeau comme pour tout homme. Par contre, ce corps ne connaît pas la décomposition, ni la corruption ; il est élevé et glorifié dans les cieux. Saint Jean Damascène lui-même, dans une homélie sur la Dormition de la Vierge, parle mêle de résurrection. Il dit en effet : Il fallait que l'être formé de la terre retourne à la terre… mais il fallait que la chair de la Vierge , revêtue de l'éclat de l'incorruptibilité ressuscite du tombeau (Homélie III, 3). Oui, en ce jour, nous vivons une seconde pâques mystérieuse. Marie ressuscite comme son Fils est ressuscité. Marie a reçu en son sein Dieu lui-même, par elle, le Logos divin est venu dans le monde, elle ressuscite aujourd’hui comme lui et est accueilli par lui dans les cieux. Marie vit par anticipation ce qui nous attend tous à la fin des temps. Elle nous montre le chemin. Elle nous ouvre la voie. En ce jour, nous sommes donc appelés à mourir avec Marie, à descendre au tombeau avec elle et à ressusciter avec elle, à monter aux cieux avec elle et à vivre désormais avec elle dans l'éternité d'une vie sans fin. Cette éternité nous appelle tous aujourd’hui, ici et maintenant. Faisons de cette fête vécue en compagnie de Marie un instant d'éternité. (Homélie pour la Fête de la Dormition de la Vierge Marie, 15 août 2015, par père Philippe au monastère du Buisson Ardent)

  1. Artiste : Philippe Péneaud, Saint-Denis, France
  2. Dimensions : 22 cm × 96 cm
  3. Matériau : Bois, Chêne